DÉCLARATION DE DAKAR, 1998 des Mouvements d’Enfants Travailleurs d’Afrique, Amérique Latine et Asie

réunis à Dakar (Sénégal) du 1° au 4 mars 1998

Lors de notre rencontre nous avons décidé les choses suivantes :

– débat sur la nouvelle convention

– Nous allons demander à l’OIT d’avoir la parole lors de sa prochaine conférence de Genève, pour nous exprimer sur le projet de nouvelle convention sur les “formes intolérables” de travail des enfants.

– Nous sommes contre la prostitution, l’esclavage et le trafic de drogue par des enfants. Ce sont des délits, et non pas du travail. Les décideurs doivent distinguer clairement le travail des délits.

– Nous luttons chaque jour contre les travaux dangereux et contre l’exploitation du travail des enfants.

– Nous luttons également pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous les enfants du monde.

– Nous voulons que tous les enfants du monde aient un jour le droit de choisir entre travailler et ne pas travailler.

– Le travail doit s’accorder avec la capacité et le développement de chaque enfant, et non pas dépendre de son âge.

– initiatives et politiques sur le travail des enfants

• Les Mouvements d’enfants travailleurs doivent toujours être associés aux décisions sur le travail des enfants. S’il faut décider, on doit décider tous ensemble

• Nous n’allons pas participer à la Marche Globale Contre le Travail des Enfants, car ses organisateurs n’ont pas voulu nous associer à son organisation, et parce que nous ne pouvons pas marcher contre notre propre travail

– nos mouvements

Nous avons décidé de créer une coordination internationale des Mouvements d’Enfants Travailleurs pour:

1. renforcer notre solidarité 2. faire connaître nos dix points décidés à Kundapur contre la pauvreté et les causes de notre situation, et pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail. 3. porter toujours notre point de vue dans les débats sur le travail des enfants.

Nous lançons un appel à tous les Mouvements d’Enfants Travailleurs pour qu’ils se joignent à nous.