Le travail des enfants par secteurs d’activité
Les enfants sont employés dans différents secteurs de la vie économique. En revanche, contrairement à l’idée reçue sur le travail des enfants, la grande majorité des enfants travailleurs sont employés dans l’agriculture, et seulement 7% dans l’industrie.
source : Rapport global en vertu du suivi de la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux du travail, OIT, 2010
En 2002, la répartition allait comme suit :
source : Un avenir sans travail des enfants, BIT, Genève, 2002
Parmi ceux engagés dans l’agriculture on retrouve l’utilisation des enfants pour le travail sur les champs familiaux, mais aussi des formes d’exploitation dans de grandes plantations de tabac, de cacao, de thé, de jasmin, de coton, de sisal…on estime à moins de 5% le pourcentage d’enfants actifs dans ces plantations. En Afrique, des trafics transfrontaliers de main d’œuvre agricole enfantine ont été mis en évidence.
Près de 30 millions d’enfants sont employés dans les industries manufacturières (confection et cuir, tapis, chimie …), et ce, dans des conditions souvent très dures. Selon Bonnet, environ 20 millions d’enfants seraient employés en sous-traitance par des multinationales (articles de sport, vêtement…). La domesticité est un secteur important du travail des enfants, en particulier des fillettes, souvent envoyées de la campagne.
Ces chiffres ne tiennent cependant pas compte du secteur informel, sur lequel les estimations sont difficiles à obtenir, et qui emploie pourtant de nombreux enfants : cireur de chaussures, vendeurs de journaux, activités liées au tourisme (guides, caddies de golf…).
Enfin, même s’ils représentent une minorité dans le nombre d’enfants au travail, en 2002 c’était encore 8,4 millions d’entre eux qui étaient astreints aux “pires formes du travail des enfants”. Pour les enfants travailleurs organisés, ces activités ne devraient pas s’appeler des forme de travail, mais bien des crimes envers les enfants.
source : Un avenir sans travail des enfants, BIT, Genève, 2002
Voir introduction, approche globale et approche régionale